Panneaux solaires a seville

La centrale andalouse dont le nom officiel est Gemasolar est située à proximité de Séville, sur le territoire de la petite ville de Fuentes de Andalucia.

La centrale a été construite par Torresol Energy, une « joint-venture » entre les deux sociétés nationales d'électricité d'Espagne et d'Abu Dhabi, ce qui explique la présence de l'émir Al Jaber et du roi Juan Carlos lors de l'inauguration. Torresol Energy a aussi entrepris la construction de deux autres centrales près de Cadix, Valle 1 et 2, opérationnelles en 2012.

Ces dernières utilisent une technologie différente avec des capteurs paraboliques au lieu des panneaux solaires plats et orientables que l'on voit dans le film, pour une performance supérieure, puisque ce sont 40 000 foyers qui sont alimentés contre 27000 pour Gemasolar.

Ces centrales sont une réponse au manque de rendement de ces installations puisqu'elles fournissent de l'électricité entre 7 et 15 heures en l'absence d'ensoleillement grâce à la chaleur stockée dans les sels fondus. Le sujet se poursuit en plateau avec une analyse du journaliste François Chateauneuf appuyée par un diaporama infographique.

La part du solaire est effectivement faible (0,1 %) dans la production globale d'électricité, y compris quand on la compare aux autres énergies renouvelables, l'hydraulique et l'éolien, beaucoup plus avancés.

Le journaliste présente une carte de l'ensoleillement en Europe qui nous montrerait les potentialités des pays. Elle est en fait trompeuse. L'Allemagne, bien plus que l'Espagne et ses méga centrales est le pays le plus avancé en Europe pour l'utilisation du solaire et du photovoltaïque ; c'est moins une question de potentiel que la volonté d'investir et de soutenir cet investissement par des politiques publiques et tarifaires. L'Allemagne a une capacité de 34 gigawatts qu'elle estime suffisante ; elle a décidé de réduire les subventions pour diminuer le coût de l'électricité. Le reportage accorde une petite place à un radio trottoir dans la petite ville andalouse. Sans surprise, on constate que l'approbation d'une démarche écologique est conditionnée par la question des coûts et de l'emploi.