une compagnie allemande a créé une machine capable de convertir de l’eau et du dioxyde de carbone en carburant synthétique.

th_Sunfire-560x369

Sunfire GmbH, une compagnie allemande, a créé une machine capable de convertir de l’eau et du dioxyde de carbone en carburant synthétique. À l’heure où la technologie des moteurs électriques progresse et les ressources en pétrole voient leur prix augmenter, l’eau pourrait devenir une alternative aux voitures roulant à l’essence, majoritaires dans le monde.

Si les spécialistes s’accordent à dire qu’une pénurie de pétrole pourrait intervenir d’ici 20 ans (les récentes découvertes semblent toutefois repousser cette date à près d’un siècle), l’invention de ce nouveau procédé de production de pétrole devrait ravir les constructeurs automobiles. Fabriqué par la société allemande Sunfire, l’élément clé est le procédé Fischer-Tropsch qui date de 1925, un processus qui est ensuite combiné avec des « cellules oxyde d’électrolyseurs solides » (SOECs) et qui transforme le monoxyde de carbone et l’hydrogène en hydrocarbures liquides.

Comment ça marche ?

Pour commencer, la machine brise les molécules d’eau, pour les séparer en dioxygène (que nous respirons) et en dihydrogène (un gaz à la fois très léger et très inflammable) en utilisant de l’électricité. L’hydrogène peut ensuite aller attaquer les molécules de dioxyde de carbone en leur volant un oxygène, pour en faire du monoxyde de carbone (le gaz toxique relâché par les chaudières mal réglées et les cigarettes). Et justement, le procédé de Fischer-Tropsch permet de synthétiser des hydrocarbures à partir de monoxyde de carbone et de dihydrogène, tous les deux disponibles à cette étape.

La transformation s’effectue en cassant la liaison entre le carbone et l’oxygène du monoxyde de carbone, et en y greffant un autre atome de carbone. Le dihydrogène, très réactif, peut alors se séparer en deux atomes, qui viennent se fixer sur les carbones. Une autre molécule de monoxyde de carbone peut alors aller remplacer un hydrogène en bout de chaîne, ce qui la fait grandir petit à petit, pour former des hydrocarbures, prêts à être brulés dans nos gazinières, ou nos moteurs essence ou diesel selon leur longueur.

Seul point noir, le processus demande une énorme quantité d’électricité pour produire le pétrole synthétique. En effet, la machine à transformer l’eau en carburant ne permet de créer pour l’instant qu’un seul baril de carburant/jour en transformant 3,2 tonnes de CO2 contre 18 millions/jour pour l’extraction traditionnelle.

Actuellement en phase de démonstration, la machine dont la fabrication est financée par le Ministère de la Recherche et de l’Éducation allemand nécessiterait d’investir un montant à sept chiffres. Si l’investissement d’une telle somme ne semble pas rentable à l’heure actuelle, elle permet tout de même à la firme de démontrer la faisabilité du procédé à l’échelle industrielle et ainsi offrir une alternative aux forages pétroliers traditionnels.