VIDEOS récentes sur l'intelligence artificielle : Laurent Alexandre, Idriss Aberkane, Joel de Rosnay, Stephane Mallard

Bonjour

Je relaie cette vidéo car Laurent Alexandre a la vertu de remuer un grand nombre d'idées.

Sur la base d'arguments parfois rapides, parfois simplistes, il stimule la réflexion sur les nouveautés technologiques qui vont arriver.

Petit panorama sur la diversité des solutions technologiques actuelles et à venir.

"il va falloir développer une éthique de l'intelligence artificielle, réfléchir à la façon dont nous allons co-évoluer avec l'intelligence artificielle".

"Il va falloir monitorer nos cerveaux et développer le coefficient de complémentarité avec l'intelligence artificielle".

Plus d'informations ici :

http://www.internetactu.net/2017/07/12/lavenir-de-lintelligence-artificielle-est-il-inevitable-22-du-reductionnisme-a-lethique-de-lintelligence/

 

Idriss Aberkane : "Le pouvoir de la connaissance"

 

Joel de Rosnay :

De l'IA à l'intelligence humaine augmentée: impact sur l'entreprise du futur

vidéo ci-dessous

Joël de Rosnay : "Il faut utiliser l'IA pour augmenter l'intelligence humaine"

 

Technologie : Le prospectiviste assure que l'Intelligence Artificielle est "un risque" pour l'emploi, et qu'il "faut prendre en main ces questions". Et les millenials sont ceux qui pourraient faire profiter l'entreprise de cette révolution numérique.

 

Nous sommes en train de passer d'une société de la communication à celle de la symbiose assure Joël de Rosnay, conférencier et écrivain. "C'est une disruption pour les entreprises classiques, une uberisation". Mais ça c'était (déjà) avant.

 

Désormais le chenu prospectiviste met ses pas dans ceux de l'anthropologie. "Culture, structure et nature ; aujourd'hui les millenials bouleversent les entreprises" disait-il ce matin lors d'Entreprise du Futur, un événement qui rassemblait aujourd'hui pour sa seconde édition plus de 2000 personnes au centre des Congrès de Lyon. "La culture, c'est celle du numérique, la structure, c'est celle des entreprises, et la nature, c'est celle du travail" assure t-il.

 

"La culture du numérique ce n'est c'est pas seulement le savoir-faire. C'est la culture de l'interdépendance des outils entre eux" explique Joel de Rosnay. Et ce qui change tout, c'est l'arrivée de l'Intelligence Artificielle. Un "complément" à la culture numérique humaine, qui "se développe de manière exponentielle".

 

Mais comment être sûr que l'Intelligence Artificielle s'astreigne à simplement assister les professionnels sans le remplacer totalement ? "Il y a un risque en effet" estime Joël de Rosnay. "Reuters fait d'excellentes dépêches avec des robots" assure t-il en exemple, "c'est à nous de prendre en main ces questions". Son idée ? Utiliser l'intelligence artificielle pour augmenter l'intelligence humaine. "Cela pose surtout des problèmes de formation et d'information. Il faut pouvoir utiliser l'IA en symbiose avec elle pour obtenir une Intelligence Augmentée. Des assureurs, des notaires ou encore des avocats augmentent leur intelligence avec ce procédé" assure t-il.

 

Changements de structure de l'entreprise et de la nature du travail

 

Toujours est-il que cette culture modifie grandement la structure des entreprises. La maîtrise des données et des outils numériques par ces millenials provoque une rupture majeure dans la façon de travailler. "La montée du travail des indépendants se remarque tout d'abord aux Etats-Unis, mais aussi en France, où on assiste à une croissance du nombre d'indépendants de plus de 25% depuis 5 ans" explique Joël de Rosnay.

 

Sans compter que les clients de l'entreprise eux aussi, en montant en compétence sur les outils numériques, changent leur rôle. "Clients et indépendants forment en quelque sorte des coopératives connectées constamment entre elles" explique le prospectiviste, qui assure que se crée alors dans les entreprises des plate-formes d'intelligence collaborative.

 

D'où assez logiquement une nature du travail qui change en profondeur. Remplacez les indicateurs d'horaires, de présence et de contrôle par autre chose. "Le pouvoir transversal modifie les relations des employés entre eux et avec leur hiérarchie" assure Joel de Rosnay. Condition impérieuse toutefois à l'adéquation entreprise / millenials : "la transformation numérique vient par la tête de l'entreprise. Le rôle de la direction générale est très important" insiste Joël de Rosnay.

 

 

Stephane Mallard :

L'intelligence Artificielle - A l'aube de la disruption ultime

vidéo très instructive ci-dessous

Stéphane Mallard « En 2017, l’intelligence artificielle s’accélère »

 

Son job même est une disruption : « Digital Evangelist ». Ils sont nombreux à exercer ce métier aux Etats-Unis chez les géants du web et dans les startups, mais en France il est l’un des rares à assumer le terme connoté. Après avoir commencé sa carrière dans les salles de marché d’une banque, il a rejoint récemment Blu Age, une société qui automatise la transformation du code source de vos applications pour les digitaliser (en conformité avec les standards technologiques). Son job ? Préparer les esprits à la révolution numérique pour favoriser l’adoption et les usages de ces nouvelles technologies. Depuis plus d’un an, Stéphane Mallard est aussi chroniqueur sur tous les sujets liés à la disruption digitale dans l’émission Tech & Co sur BFM Business.

 

Alors à quoi faut-il s’attendre en matière d’innovation technologique en 2017 ? C’est la question que FinTech Mag a posé à cet incorrigible enthousiaste.

 

Quelles innovations technologiques voyez-vous poindre en 2017 ?

 

2017 sera celle de l’intelligence artificielle (AI) tant son développement s’accélère. Et ce sont les géants du web qui mènent la barque. Ils sont les seuls à disposer à la fois des compétences, des ressources financières et humaines, des capacités de calcul et des datas propres à développer de l’intelligence artificielles. 2016 a vu la victoire d’AlphaGo, ce programme made in Google qui a battu l’un des meilleurs joueurs de Go au monde, alors que tous les experts en intelligence artificielle pensaient qu’on n’y arriverait pas avant au moins vingt ans.

 

2016 a vu aussi des intelligences artificielles capables de créer leur propre algorithme de cryptographie indéchiffrable par l’homme. Watson, l’intelligence artificielle d’IBM a diagnostiqué une leucémie rare sur un patient au Japon en moins de 10 minutes alors que les médecins n’en avaient pas été capables… Ce n’est que le début et tout cela se développe à une vitesse exponentielle. On a d’un côté les géants du web qui se sont lancés dans une guerre sur l’intelligence artificielle côté software, et les constructeurs de hardware (carte graphiques, CPU) qui lancent à leur tour des produits AI-ready. On attend encore de nouvelles avancées dans des secteurs comme la santé, les transports et de manière générale dans tous les produits et services des géants du web en 2017.

 

On devrait voir aussi se multiplier les avancées sur les assistants personnels intelligents capables d’interagir avec nous pour nous proposer des services, discuter avec nous en langage naturel et effectuer des tâches comme réserver un restaurant (NDLR : voir à ce sujet le film HER de Spike Jonze). Encore une fois, ce sont les géants du web « Allo » de Google, « M » de Facebook, qui s’affrontent.

 

Quel est l’enjeu derrière l’AI ?

 

En fait, nous sommes en train d’entrer dans une nouvelle ère de l’informatique. On va passer de l’informatique programmée à de l’informatique entraînée. On a compris que si on voulait faire des progrès en intelligence artificielle, il allait falloir arrêter de programmer des logiciels qui exécutent des scénarios bien définis, mais plutôt leur permettre de créer leurs propres scénarios, d’auto-apprendre, de remplir des tâches par eux-mêmes.

 

C’est de cette façon qu’on a pu apprendre aux intelligences artificielles à jouer aux jeux vidéos: on appelle ça le Reinforcement Learning. On leur donne un objectif et par un va et vient d’essais et d’erreurs, elles s’entraînent jusqu’à développer un algorithme de jeu imbattable. Open AI, l’organisation créée aux Etats-Unis par entre autres Elon Musk le CEO de Tesla, a dernièrement lancé la plateforme Universe. Son objectif ? Permettre à ses utilisateurs d’entraîner des intelligences artificielles dans la réalisation de tâches diverses et variées comme les jeux vidéos, le surf sur internet ou encore le booking de billets d’avion.

 

Quels effets l’intelligence artificielle va-t-elle induire sur l’économie ?

 

Je pense qu’on va assister à une disruption massive de tous les secteurs d’activité. Ce qu’on a vu avec la « plateformisation » des Uber et Airbnb n’est que le début d’un mouvement plus large qui concerne tous les secteurs. Personne n’est à l’abri : médecins, avocats, journalistes, banquiers, comptables, gestionnaires… Même les métiers de la création sont concernés. Depuis l’an dernier, la tendance aux US c’est “prenez n’importe quel business et ajoutez-y de l’intelligence artificielle”.

 

Aujourd’hui, les capitaux-risqueurs consultent la liste de tous les secteurs de l’économie et se demandent “Où est la rente ? Comment je la fais sauter ?” Les conséquences sociales et sociétales sont incertaines, mais une chose est sure : il devient urgent de créer d’autres modèles de protection, mieux adaptés à la révolution digitale.

 

Voyez-vous de nouvelles technologies de rupture à l’horizon ?

 

Je vois beaucoup d’avancées en informatique quantique. J’ai eu la chance de rencontrer la société canadienne D-Wave qui commercialise le premier ordinateur quantique au monde et dont les deux premiers clients sont Google et la Nasa. C’est une nouvelle révolution dans l’informatique puisqu’au lieu d’effectuer des calculs de manière classique avec des transistors, on peut superposer plusieurs états en même temps et faire des calculs au moins 100 millions de fois plus vite qu’avec l’informatique traditionnelle.

 

Avec ce type d’ordinateur, c’est toute l’informatique mondiale qui va se transformer et ça pose de vraies questions d’organisation et de sécurité. Il faudra encore un peu de temps avant que la technologie soit mature et stable. Pour l’instant, ces ordinateurs font encore beaucoup d’erreurs de calculs ou sont à usages limités, mais le potentiel et surtout les investissements depuis l’an dernier croissent considérablement.

 

Un mot sur la blockchain ?

 

Depuis l’an dernier, tout le monde en parle mais aucune disruption n’est visible pour l’instant, excepté le Bitcoin qui permet de se passer de banque. La blockchain est toujours en phase très active de développement mais j’ai l’intime conviction que ce sont les startups et non les géants du web qui vont innover le plus.

 

Un premier véritable succès entraînera tous les autres usages et engagera bel et bien la disruption.

 

 

 

 

TV Canada

Basée sur les « réseaux de neurones artificiels », l'apprentissage profond s’inspire du fonctionnement du cerveau humain, permettant à l’ordinateur d’apprendre par lui-même à voir, à dialoguer, à prédire et à créer ; des aptitudes qu’on croyait réservées à l’intellect humain.

Dans les années 80 et 90, les chercheurs Geoffrey Hinton, Yann LeCun et Yoshua Bengio ont jeté les bases de ce qui allait révolutionner l’intelligence artificielle.