Voici la planche de surf à hélice qui vole

La saison de la plage arrive à grands pas et avec elle tous les sports de glisse. Qui ne s’est jamais épris à regarder les jet-skis, planches à voile autres engins des mers briser les vagues ? Cet été, une nouvelle attraction sera dans le ciel.

Cet été, une toute nouvelle machine des mers risque d’attirer votre curiosité. Sans doute verrez-vous passer des surfeurs… à plusieurs dizaines centimètres au-dessus de l’eau. Oui oui, debout sur leur planche en train de survoler la Grande Bleue. Cette planche, c’est le « Power foil » ou foil électrique, un surf volant électrique si vous préférez. Une idée de la PME perpignanaise Redwoodpaddle

Une sensation nouvelle

Le foil, c’est une hélice aquatique, semblable à celle d’un avion. C’est elle qui permet à la planche qui la surmonte, de décoller quelques secondes après le démarrage. Eh oui, la puissance de la batterie permet de prendre le départ de bout sur la planche. Pas besoin de se mettre à plat ventre en attendant de prendre de la vitesse, un simple coup d’accélérateur suffit pour faire décoller la planche au-dessus de la mer. La planche, elle, a la même taille qu’une planche de surf, mais son épaisseur et sa largeur la rapprochent davantage de celle du paddle. 

Christophe Defrance, patron de Redwoodpaddle, explique d’où est venue cette idée : « Ça a été presque normal dans le déroulement de ce qu’on fait déjà. Depuis quelques années le foil est omniprésent dans tous ces sports, le kitesurf, le surf, le Stand Up Paddle. Parce qu’il permet d’avoir peu de frottement et d’avoir une sensation nouvelle. Nous on fabriquait déjà des foils pour mettre sous les surfs et un jour on s’est dit que ça pourrait être rigolo de mettre un moteur. »

Voler au-dessus de l’eau n’est pas une innovation en soi, les surfs volants existent déjà. Mais version électrique, c’est une première en France. Deux suffisent à recharger la batterie d’une heure trente d’autonomie.

Pour profiter de cette nouvelle sensation, pas besoin d’être un grand surfeur. Comme pour tous les sports l’entraînement est la meilleure méthode d’apprentissage. Tout est une question d’équilibre, la seule condition  : « aimer l’eau, parce que quoi qu’il en soit on va tomber », sourit Christophe Defrance. 

Comme pour tout sport de glisse, le corps est seul maître à bord. « On se dirige en tournant la tête et les épaules, conseille le créateur mais surtout il ne faut pas regarder la planche. »

« Le plaisir n’est pas dans la vitesse mais dans la sensation »

Certains demanderont à combien kilomètres ils peuvent se propulser sur ce petit bolide des mers. Mais Christophe Defrance préviens : « La vitesse n’a aucun intérêt. Le plaisir on le trouve vraiment dans la glisse et dans la sensation qu’on a. Le plaisir on l’a plutôt à une vitesse relativement basse, entre 20 et 30 km/h. C’est grisant par le fait qu’on soit au-dessus de l’eau et qu’on puisse faire des virages assez libres, sentir l’eau. Par exemple quand on passe dans le sillage d’un bateau à hélice, on ressent les bulles. C’est une sensation vraiment nouvelle. »

Le créateur n’exclu toutefois pas ce critère, « Aujourd’hui la machine qu’on commercialise va à une vitesse maximum de 30-35km/h. Plus de vitesse est possible en changeant l’hélice, mais le décollage sera forcément plus long. L’idée c’était de faire la première machine, après on changera les ailes et l’hélice… très rapidement puisqu’on travaille déjà dessus. »

La sécurité n’est pas oubliée

Si pour l’heure aucune législation ‘existe pour cet engin, Christophe Defrance fait appel au bon sens de chacun n’omet pas de rappeler que, « c’est à utiliser avec un casque et un gilet, mais si on sait nager. »

Les concepteurs ont d’ailleurs réfléchi à la sécurité des usagers comme des autres baigneurs. « Lors d’une chute, le foil s’arrête immédiatement de tourner », décrit Christophe Defrance. Pour y parvenir, il amis au point avec son équipe un coupe-circuit, une sorte de bracelet qui se met autour à la cheville et se branche sur la planche pour mettre en route la batterie.

« Si le bracelet est toujours à votre cheville, vous ne pouvez pas avoir le pied proche de l’hélice et accélérer. On ne peut pas accélérer avec les pieds dans l’eau parce que la corde du bracelet est tellement courte qu’il faut être sur la planche pour la brancher », rassure le fondateur de la PME. La batterie n’ayant aucune inertie, elle s’arrête nette en cas de chute. 

Et pour ceux qui se posent la question de l’électricité dans l’eau, « Ce sont des voltages très faibles, c’est pas dangereux pour l’homme dans l’eau, ni pour les poissons d’ailleurs », assure Christophe Defrance.

Conception et assemblages 100% français

Les membres de l’entreprise ont travaillé deux ans et demi sur le projet. Les pièces seront fabriqués dans divers pays du monde, mais ils se gardent le soin de les assembler eux-mêmes, « Pour maîtriser à 100% tous les soucis éventuels de garantie, de mauvais fonctionnement… », détaille Christophe Defrance.

Amateurs de glisse et de nouvelles sensations, le foil électrique qui promet de faire fureur sur les plages sera en vente fin juin – début juillet uniquement sur le site internet de Redwoodpaddle.

Ah, au fait, il faudra compter un peu plus de 5 000€. Un peu cher pour voler sur l’eau.

source : https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/mer-tendance-lete-planche-surf-helice-vole_23817685.html