Une start-up invente un casque de vélo ultraléger à base de déchets de coquilles Saint-Jacques

Fabriquer des objets à partir de déchets de coquillages. C'est l'idée innovante de la start-up Quantum qui a inventé un casque très léger et résistant grâce à la coquille Saint-Jacques comme matière première !

Les coquilles Saint-Jacques sont les coquillages les plus consommés par les Japonais. C'était aussi le coquillage dont les coquilles sont les moins recyclées. Crédit photo : TBWA / Hakuhodo

Le recyclage ou upcycling est devenu un enjeu écologique majeur de notre époque. Nous cherchons tous à recycler nos emballages en les triant, ou nos déchets alimentaires en les compostant. Au Japon, le recyclage passera désormais par la réutilisation de la coquille Saint-Jacques, un coquillage qui fait partie des plus consommés dans le pays du Soleil-Levant. À l’évidence, puisque la coquille ne se mange pas encore, ce sont des milliers de tonnes de coquilles qui s’entassent dans les poubelles et déchetterie. Avez-vous déjà essayé de briser une coquille ? C’est aussi dur que du béton et, dans la nature, la coquille sert évidemment à protéger l’animal. Une entreprise japonaise, Quantum, a eu l’idée d’inventer un casque à base de coquille Saint-Jacques. Une nouvelle manière de recycler un déchet non utilisé pour le transformer en un objet utile pour l’homme. Le biomimétisme a de l’avenir apparemment. Découverte.

D’où leur est venue cette idée ?

Au nord du Japon, au bord de la mer d’Okhotsk se trouve le village de Sarufutsu. Cet endroit abrite la plus grande décharge de coquilles Saint-Jacques du pays. Il faut dire que les Japonais en consomment plus de 40 000 t chaque année. S’inspirant du fait que les coquilles protégeaient l’animal dans la nature, la start-up japonaise Quantum s’est dit qu’elle pourrait utiliser ces déchets pour protéger l’homme. Elle s’est alors associée avec l’agence TBWA Hakuhodo afin de concevoir un casque très protecteur et super léger, en transformant les coquilles Saint-Jacques. Un casque parfait pour faire du vélo ou de la trottinette électrique par exemple.

 

Comment sont-ils fabriqués ?

Le casque baptisé Sheelmet est assez minimaliste, mais il s’inspire du biomimétisme. Les chercheurs se sont inspirés des nervures et des pentes de la coquille en les reproduisant sur le casque afin d’en renforcer la robustesse. Le casque ne pèse que 400 g. Il est conçu à base de poudre de coquilles Saint-Jacques mélangée à un bioplastique qui réduirait de 36 % les émissions de CO₂ comparé à un plastique classique. Le casque Shellmet est conçu très simplement et le fabricant annonce qu’il est 33 % plus robuste qu’un casque classique.

Il est destiné aux ouvriers des chantiers, aux utilisateurs de vélos électriques, mais également à la protection des personnes en cas de catastrophes naturelles qui sont bien fréquentes au Japon. Composé de près de 100 % de matériaux recyclés, il est une excellente nouvelle pour la planète. Le casque Shellmet devrait être commercialisé au prix de 35 $ seulement dans le courant de l’année au Japon. Plus d’informations ? Rendez-vous sur le site officiel : Koushi-chel.co.jp.

Et les huîtres alors ?

Dans le même ordre d’idée, en France, nous produisons et consommons des tonnes d’huîtres chaque année. Et si vous vous baladez autour du bassin d’Arcachon, vous pourrez apercevoir des montagnes de coquilles d’huîtres. Deux entreprises ont décidé de recycler ce déchet encore peu revalorisé. La première fabrique de pavés drainants, le Vivaway, et la seconde Conchy l’Innov les utilisent pour concevoir des places de parking. Les coquillages vides sont une matière première disponible et il serait temps de les exploiter sans pour autant abîmer la planète, non ?

source : https://www.neozone.org/innovation/une-start-up-invente-un-casque-de-velo-ultraleger-a-base-de-dechets-de-coquilles-saint-jacques/