Installé dans les Landes, Jean-Pierre Gervais affirme avoir inventé « le moteur du futur » qui permettrait de lutter contre le réchauffement climatique. L’homme de 58 ans, enseignant en génie thermique, a conçu un prototype capable de convertir l’énergie thermique en énergie mécanique sans émettre de CO2. Il n’a besoin que de l’énergie de l’eau et du soleil pour fonctionner.
Jean-Pierre Gervais en est persuadé : son invention va « révolutionner la science fondamentale ». Depuis environ cinq ans, il travaille sans relâche sur son projet de roue thermo-gravitationnelle. « C’est la solution écolo de demain. Elle est capable de convertir la chaleur thermique en énergie mécanique sans aucune combustion, nous explique-t-il. Elle n’utilise que l’énergie de l’eau et du soleil pour fonctionner. Il n’y a donc pas d’émission de CO2, nocives pour l’environnement. »
« Faire un geste pour le climat »
Aujourd’hui, le prototype est soigneusement abrité chez lui à Morcenx-La-Nouvelle (Landes). Et Jean-Pierre Gervais n’est pas peu fier du résultat. Il faut dire qu’il a conçu de nombreuses maquettes avant de mettre au point la version actuelle. S’il n’a rien lâché, c’est parce qu’il est convaincu que son invention peut contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. « C’est un sujet très préoccupant et tout le monde devrait le prendre au sérieux. Je suis très inquiet pour l’avenir de mes enfants et petits-enfants », confie celui qui va bientôt devenir grand-père.
Originaire des Ardennes, Jean-Pierre Gervais exerce en tant qu’enseignant en génie thermique dans un lycée professionnel. Il a aussi travaillé à son compte dans le bâtiment pendant dix ans. « La chaleur, c’est mon domaine, lance-t-il. Je me suis dit que j’allais me servir de toutes mes compétences et de mon expérience pour essayer de trouver des solutions afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il faut faire un geste pour le climat, c’est une priorité. »
Sur le modèle des éoliennes
L’homme de 58 ans assure que le fonctionnement de sa roue thermo-gravitationnelle est « très simple ». Actuellement, il s’agit d’une maquette inclinée, composée de bouteilles et de pailles en plastique posées sur un petit bassin rempli d’eau. « Les bouteilles sont suspendues. Elles contiennent beaucoup d’air et un peu d’eau qui est reliée au bassin grâce aux pailles. » Le système repose sur le principe de transfert de chaleur qui permet d’engendrer un mouvement rotatif et entraîne la production d’électricité. « Comme les éoliennes. »
Pour fonctionner, le tout doit ainsi être installé à la fois au soleil et à l’ombre. « Le moteur transforme le rayonnement solaire en énergie mécanique à partir d’un faible écart de température. Sans ça, il ne tourne pas », résume Jean-Pierre Gervais. Pour l’instant, la structure de son invention est en polystyrène. « Mais on pourrait aussi utiliser du bois ou de la paille. Alors qu’aujourd’hui, les moteurs thermiques sont plutôt faits de métal, d’huile et d’essence… »
« Elle ne remplacera pas les moteurs des voitures »
Jean-Pierre Gervais a déposé le brevet de sa roue thermo-gravitationnelle début 2023. « Je ne voulais pas que son usage soit détourné et qu’elle soit utilisée pour extraire du pétrole. Cela n’aurait aucun intérêt. Car l’objectif final, c’est de réduire les émissions de CO2 », rappelle-t-il. Le quinquagénaire aimerait désormais créer un prototype encore plus grand, de la taille d’une petite maison, indique Sud-Ouest qui a repéré son travail. « Le concept fonctionne, il n’y a aucun doute. Mais j’ai besoin de mesurer son potentiel et sa puissance maximum. »
Ce modèle géant lui permettra aussi d’envisager les applications concrètes de son invention. « Elle ne remplacera pas les moteurs thermiques des voitures, précise-t-il d’emblée. Mais elle pourrait être utilisée dans les pays pauvres où l’accès à l’eau et à l’électricité est problématique. » L’inventeur imagine par exemple sa roue thermo-gravitationnelle associée à une poulie afin de remonter de l’eau d’un puits. Mais pour réussir à construire ce « moteur du futur », il est à la recherche de financements. « Je ne sais pas exactement combien cela va coûter, reconnaît celui qui est soutenu par le maire de sa commune. Mais on peut parler de plusieurs dizaines de milliers d’euros. »
Autre source :
Les moteurs à combustion qui propulsent nos véhicules et alimentent nos centrales électriques sont l’une des principales sources de pollution contribuant au réchauffement de la planète. Recourant généralement aux combustibles fossiles, ils sont loin d’être neutres en carbone. Malgré les efforts déployés par les constructeurs pour améliorer leur conception, les moteurs thermiques classiques restent une source de gaz à effet de serre. C’est justement pour cette raison qu’un Landais du nom de Jean-Pierre Gervais a pris l’initiative de concevoir un moteur thermique sans combustion…
Une roue thermo gravitationnelle
Le dispositif breveté (FR3085444A1) est une « roue thermo gravitationnelle » qui utilise de l’eau et la chaleur générée par le soleil pour se mettre en mouvement. Une invention qui a émergé de la volonté de « prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique et de trouver des solutions en faveur de l’avenir de nos descendants ». Le professeur en génie thermique et plombier-chauffagiste spécialisé dans le secteur du bâtiment a décidé d’utiliser ses compétences et connaissances pour développer un nouveau concept et une approche novatrice, relate le site France Bleu.
Un prototype fonctionnel
Quand il n’enseigne pas dans les lycées de sa région, Gervais passe son temps à perfectionner son invention. L’homme a déjà mis au point un prototype à échelle réduite pour présenter le concept sur sa chaîne YouTube. L’inventeur landais est actuellement à la recherche de bailleurs de fonds pour soutenir son projet de construction d’un modèle plus grand. Celui-ci sera aussi énorme qu’une maison de 100 m² et mesurera près de deux mètres de haut. Selon les explications de l’inventeur, son dispositif thermo gravitationnel permet de convertir la chaleur thermique du soleil en énergie mécanique. Vu qu’il n’y a pas de combustion, le taux de rejet de gaz à effet de serre est nul.
Des bouteilles en plastique au lieu d’un réservoir à carburant
L’idée consiste à incliner un axe sur une roue et à suspendre des bouteilles remplies d’air et légèrement d’eau à l’intérieur. La partie inférieure de ces bouteilles est reliée à un bassin d’eau par une paille. Ce dispositif permet de générer un mouvement rotatif, explique Jean-Pierre Gervais au micro de France Bleu. Bien sûr, pour un modèle à grande échelle, l’enseignant aura besoin de pièces plus grandes. Ce moteur thermique fonctionnant avec de l’eau servira essentiellement à faire tourner une turbine plutôt qu’à faire avancer une voiture… En tout cas, il s’agit d’une invention qui mérite tous les éloges, compte tenu de son caractère innovant !
Plus d’informations : roue-thermo-gravitationnelle.fr / 43gervais (YouTube)